mercredi 8 décembre 2010

Disque : Psychédélisme encore avec Sleepy Sun, The Warlocks et White Noise Sound

Je suis désolé mais je dois encore vous parler de psychédélisme. Je ne suis pas encore guéri mais promis je me soigne. Je suis d'ailleurs sur la bonne voie. En attendant j'ai encore découvert de beaux gros sons bien gras, avec de la bonne guitare qui buzz, de la batterie qui explose de tous les cotés et des ambiances planantes.

Avec la musique de Sleepy Sun, on revit le Summer of Love, la révolution hippie de Californie. Cela tombe bien car le groupe est originaire de San Francisco, le berceau du mouvement et du psychédélisme. Il est vrai que leurs mélodies évoquent les sixties et des groupes comme Jefferson Airplane, par la présence d’une voix féminine, de chœurs et de guitares acoustiques comme sur les titres "Rigamaroo" et "Ooh Boy". Dans leurs structures, les chansons sont très fidèles à cette époque comme sur Wild Machines avec l’alternance de couplets musclés, électriques avec un gros fuzz et de couplets légers, acoustiques. On y entend aussi des références à Black Sabbath, qui à mon avis, reste une source d’inspiration majeure pour tous les groupes actuels qui s’aventurent dans ce genre musical. Inspiration que l’on retrouve dans le son de guitare et les ambiances comme l’effet sur la voix de Bret Constantino sur Open Eyes qui me rappelle Paranoid Android.

Avec Fever, Sleepy Sun nous offre un bel hommage à ces grands noms des sixties et des seventies et une seconde jeunesse au psychédélisme.

Extrait : Rigamaroo







J’ai commencé mon initiation aux Warlocks avec leur premier album Rise And Fall qui date de 2001. Alors pourquoi avoir choisi celui-ci ? J’avoue que j’ai longtemps hésité. C’est la réédition de ce disque qui m’a dissuadé de l’écouter. Je me suis dit que c’était un gage de qualité. Il faut avouer que c’est compliqué de choisir avec ces américains dont le line up n’a cessé d’être modifié. 19 membres depuis la création du groupe en 1999 donc autant commencer avec la base !

Autant dire que cela commence bien avec une allusion à ce qui semble être leur principale référence (et qui au passage est la référence de beaucoup de groupes psychédéliques), le Velvet Underground avec le titre "Song For Nico". Cette chanson sonne effectivement bien comme le groupe de la Factory d’Andy Warhol : rythme lent, gros riff de guitare, tambourin. Mais la musique des Warlocks ne se limite pas à ça. The Warlocks c’est avant tout le son, le gros son. On peut même parler de mur du son. Rien à voir avec celui de Phil Spector. C’est plutôt le genre gros ampli, gros fuzz comme sur le long morceau intitulé "Jam Of The Witches". Il y a aussi du sale son façon garage avec "Caverman Rock". Enfin comme leurs compatriotes de Dead Meadow, The Warlocks fait aussi un clin d’œil à Pink Floyd à travers "House Of Glass". Il y a cette touche, ce son que l’on entendait chez les anglais : guitare acoustique, piano, bottleneck et delay pour la guitare électrique. Et puis elle se finit sur un solo de guitare au son clair sur fond d’accords acoustiques et de tambourin. On se croirait sur Wish You Were Here.

Extrait : Song For Nico






Enfin j'aurais pu vous parler de White Noise Sound mais je l'ai déjà fait sur Indiepoprock alors si vous voulez lire chronique c'est ici.

2 commentaires:

  1. Je suis actuellement en train d'écouter White noise sound et je vais me permettre de te citer car c'est exactement le fond de ma pensée.
    "On se demande même si le psychédélisme ne serait pas une couverture pour faire de jolies pop songs "
    Rien à ajouter, une belle découverte

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  2. Avec le petit côté George Harrison qui mêle slide guitare et cithare sur la dernière piste notamment

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