jeudi 10 février 2011

Disque : James Blake - s/t (2011)

J’ai changé mes plans pour ce disque. J’aurais dû vous parler d’un autre artiste et d’un autre album. Mais il y avait urgence, j’avais besoin de vous confier cet opus. Ce disque fait partie des sorties attendues pour cette année. Il y a même eu un buzz autour de James Blake. Pour être honnête ce buzz ne m’a pas atteint, je devais sûrement papillonner ailleurs. J’ai quand même décidé de rentrer dans le moule et d'en parler dès cette semaine (il est sortie lundi) Heureusement ce n’est pas la seule raison qui me pousse à le chroniquer, c’est aussi parce qu’il m’a surpris.

Ce disque est un bouleversement musical. Je ne l’écoute que depuis deux jours mais dès la première fois j’ai ressenti la même sensation que lorsque j’ai découvert Portishead : une rupture avec le conventionnel, avec les structures musicales et avec le rythme. Il y a un son nouveau, une ambiance nouvelle dans les onze chansons de cet anglais de 22 ans.

Les critiques ont parlé de dubstep pour décrire son style. Je dois avouer que je connais ce mot depuis cet été seulement, au détour de la lecture d’un hors série des Inrockuptibles. J’en ai retenu que c’est un style très en vogue à Londres mais c’est tout. Niveau son je suis incapable de vous dire à quoi cela ressemble. Les seules sonorités dub que j’ai entendu dans ce disque se trouvent dans le titre « Limit to your Love », superbe instant musical magnifié par le piano. Pour ma part, la musique de James Blake m’évoque plus une electro minimaliste, proche des expériences du Radiohead des albums Kid A et Amnesiac, de la soul à travers une étonnante voix et une sorte de une messe gospel « Measurements ». En plus de s’amuser avec les genres, le londonien s’amuse aussi avec les rythmes. Il sait mettre en valeur un silence.

Au final James Blake est bien au rendez-vous. Sa musique est novatrice et il est peut-être à l’origine d’un nouveau genre : l’electro gospel.

Extrait : Limit to your Love




4 commentaires:

  1. C'est drôle, je suis en train de découvrir l'album là, à l'instant, et je me suis fait la même réflexion que toi: je n'avais pas entendu un truc pareil depuis le Third de Portishead. Bien sur, le son n'a rien à voir, mais oui, c'est une rupture musicale, c'est nouveau. Je ne sais pas encore si j'aime, mais ouf, j'écoute ENFIN un truc qui change :).

    RépondreSupprimer
  2. C'est vrai que ce n'est pas totalement évident de définir la musique du petit londonien : soul électro ? dubstep vocal ? r'n'b blanc ? gospel synthétique mutant ? Bon, comme disait l'autre, qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.

    Sinon, ton blog est très sympa : musique et pâtisserie, pour les indie-pop gourmands, c'est un régal... même si moi je suis bien incapable de cuisiner je l'avoue ;-)
    À très bientôt, Mr Muffin...

    RépondreSupprimer
  3. voilà j'ai retrouvé une partie des infos, Limit to your love est en fait une reprise de Feist et je crois que c'est The Wilhelm Scream que j'ai entendu à la radio mais je n'arrive pas à retrouver ce que cherche :-)

    RépondreSupprimer
  4. Merci Marie pour cette précision. J'ai écouté la version originale de Feist et j'aime beaucoup ce qu'en a fait James Blake, encore plus intense.

    RépondreSupprimer