jeudi 13 octobre 2011

Disque : Destroyer - Kaputt (2011)

J’étais en train de courir lorsque le random de mon lecteur mp3 s’est arrêté sur "Downtown", le septième morceau du dernier album de Destroyer. Quoi de mieux pour faire son footing en pleine ville ? Au-delà de ces considérations technologiques j’ai été surpris par cette première écoute et j’ai surtout été séduit. 

La séduction et le charme sont les deux qualificatifs qui caractérisent le mieux la musique de Dan Bejar. Pour la séduction il y a le saxophone, instrument qui trouve sa place dans bon nombre de disques cette année mais qui n'a jamais été aussi bien employé que dans cet album. Pas du tout ringard, au contraire il y a un touché jazz dans ce saxophone, entre David Sanborn et Brandford Marsalis, un saxophone des années 80. Pour le charme il y a la trompette, un cri au milieu de la ville. Une trompette qui me fait penser aux dernières années de Miles. J’insiste sur le thème de la ville car je trouve que la musique de Destroyer est urbaine. Je me sens donc loin des contrées de ma chère et tendre folk mais je ne suis pas perdu car l’ensemble est terriblement esthétique. 

C’est sans doute une des meilleures productions de cette année, riche et subtile dans le texte et dans la musique. Une musique inclassable orchestrée par Dan Bejar aussi à l’aise dans les sonorités eighties que le jazz ou la pop synthétique.

Extrait : Downtown




2 commentaires:

  1. Excellent disque, je suis d'accord avec toi, Muffin Man. Et Dieu sait que je déteste le saxo :). Mais là, j'y retrouve tout ce que j'ai aimé chez Prefab Sprout par exemple.

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  2. @Alex :
    C'est vrai pour Prefab Sprout, cela ne m'était pas venu à l'esprit et à l'oreille ! :-)

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