jeudi 10 juin 2010

Disque : Micah P. Hinson and the Pioneer Saboteurs (2010)

C’est avec une arme pointée sur moi que j’ai effectué l’écoute de ce disque et que j'en fais la chronique. Voici donc mes dernières confidences avant d’entendre la dernière déflagration annonçant la fin du sixième album de Micah P. Hinson, mon bourreau.

Je tenais d’abord à évoquer la voix de ce chanteur, certainement marquée par les difficultés rencontrées dans sa vie. Une voix grave comme la plupart des thèmes abordés dans ses chansons. Une voix qui reste gravée en mémoire comme lorsque l’on écoute Stuart Staples (Tindersticks), Matt Berninger (The National) ou plus récemment Konstentin Gropper (Get Well Soon). Une voix touchante.
Ma deuxième confidence concerne sa musique. Des mélodies dans la plus pure tradition de l’americana à savoir un mélange de folk, country et blues. Mais pour cet album Micah a été plus loin en apportant une touche de baroque avec une orchestration à base d’instruments à vent qui rendent sa musique profondément émouvante. Et puis c’est très bien construit, avec de longues parties instrumentales, comme ce premier titre « A Call To Arms » entièrement dédiés à l’orchestre, ou sur « The Cross That Stole This Heart Away » qui se conclue par le chant de Micah.
Enfin je voulais souligner la qualité des textes de cet écorché vif qui parle successivement d’amour, de solitude et de malheur. Des thèmes qui sentent le vécu.

La dernière note est jouée, la musique s’est arrêtée et le pistolet qui était braquée sur moi, m’a touché en plein cœur, comme la musique de ce texan.


Extrait :




3 commentaires:

  1. C'est aussi ce que j'ai remarqué (et regardé en premier). Pardon Monsieur Muffin Man ;-)

    PS. bien raconté !

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  2. Il est temps de redonner à manger à DD ! :-)

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