Disque : Lake - Giving & Receiving (2011)

A l'heure où j'écris cette chronique (lundi 27 juin 13h03), je fonds comme neige au soleil non pas à cause de la canicule qui s'abat sur Bordeaux (30° dans les bureaux et 40° à l'extérieur mais pour les mélodies sucrées du groupe Lake.

La musique de ces américains c'est un peu comme si les Beach Boys avaient pris leur retraite au bord d'un lac. On passe de la formule "océan, surf, combi volkswagen" à la formule "lac, pédalo, camping car". Rien de péjoratif dans mon propos, juste un constat pour dire que c'est une musique tranquille qui rappelle la pop des sixties (notamment la très wilsonienne chanson "The Stars"). Bien au contraire j'adore ces chansons légères et acidulées dans l'esprit de Kings of Convenience, Belle & Sebastian ou The Ladybug Transistor. Des chansons yéyé, un peu beatnik mais branchées. C'est une très bonne transition entre le printemps et l'été, entre douceur et canicule.

Les originaires d'Olympia dans l'état de Washington (une terre riche et propice à la musique) apportent une petite touche groovy donnant un esprit soul et jazzy à leurs compositions twee pop. Il n'y a qu'à entendre la basse bien ronde sur "Stumble Around" ou bien la présence de l'orgue sur "Giving & Receiving".

Je vous laisse cette pop rêveuse entre les mains, des mélodies à écouter en vous laissant voguer au gré d'une légère brise d'été entourés des pins sur le lac de Sanguinet !

Extrait : Roger Miller

Concert : The Besnard Lakes à l'espace Tatry

Samedi soir j’ai assisté au concert de The Besnard Lakes, groupe que j’ai déjà cité dans un de mes articles.

J’ai vécu un retour aux sources d’un rock lourd qui évoque à la fois les années 70 et le shoegazing (courant musical de la fin des années 80 qui consiste à donner beaucoup d’effets aux sons notamment aux guitares). Malgré un début difficile à cause de mauvais réglages son, la prestation des quatre canadiens est rapidement montée en puissance. Jace Lacek, le chanteur-leader, un sosie de Garth (un des deux personnages principaux du chef d’œuvre filmographique Wayne’s World) a confirmé en live ses qualités vocales se baladant entre médium et aigu à en rendre jaloux Michel Polnareff. Sa frêle épouse Olga a imposé des lignes de basses musclées, à l’image de ses bras, tout en assurant les chœurs. Le guitariste Steve Raegele, soutenu par une montagne de pré amplis et amplis Vox, a assuré de gros riffs et des solos carrés. Et enfin le batteur, sûrement un ancien bûcheron qu’ils ont débauché, équipé de gros bras, tapait sur une caisse claire tendue comme un string avec une puissance et une régularité impressionnante.

Une belle soirée rock assurée par un groupe bien en place qui confirme ses qualités musicales en live et qui sont en plus de ça bien sympathiques comme en témoigne la photo avec le Muffin Man.

Disque : Contre les embouteillages

Cette semaine j’embauche plus tard et j’ai pu constater que mon vélo était le meilleur moyen pour éviter les embouteillages que l’on peut rencontrer entre 8h et 9h, même en bus.

Mais cela ne suffit pas, il faut aussi « le » disque. J’ai donc choisi la musique du combo canadien The Besnard Lakes. Pour tout avouer leur deuxième album Are The Dark Horse est mon disque de chevet depuis la semaine dernière et je me régale à le découvrir à chaque nouvelle écoute. Il est truffé de nouvelles sonorités que l’on perçoit avec le temps. La musique de cette formation dirigée par le couple Jace Lasek et Olga Goreas est un condensé de différentes influences : on y entend du Beach Boys à travers les voix, du Velvet Underground pour l’ambiance et les bruits dissimulés ça et là, du rock progressif pour l’orchestration et des guitares avec de gros sons comme celles de Steve Hunter ou Dick Wagner. Une fois ces ingrédients mixés cela donne des mélodies atmosphériques, planantes dans l’esprit de la musique de ce début 2010 avec des groupes comme Beach House. Une musique idéale pour être porté au delà des embouteillages et arriver avec ¼ d’heure d’avance au boulot. Le dernier album qui vient de sortir s’appelle Are The Roaring Night.
Musique maestro !