Disque : Crane Angels - Le Sylphide de Brighton (2011)

La scène se déroule dans un cabinet austère et sombre. Je me trouve derrière un petit bureau vide et triste. Cela fait maintenant une demi-heure qu’un psychanalyste fait défiler des planches remplies de tâches qu’il me demande d’interpréter, une demi-heure que je lui réponds : "un muffin", "un muffin trop cuit", "un muffin aux pépites de chocolat", "un muffin double chocolat",… L’homme semble désabusé et il me présente sa dernière planche :

Mes yeux s’ouvrent et je lui explique : « Alors là c’est très clair. Je vois une bande de jeunes, tous réunis autour d’un même objectif : chanter, chanter en chœur précisément. Oui c’est ça je vois une chorale composée d’artistes tous aussi talentueux les uns que les autres. Ils sont onze précisément. Je vois parmi eux des artistes confirmés. Je vois un Petit Fantôme, je vois un personnage d’une nouvelle de Roald Dahl qui s’appelle Botibol, je vois un cuisinier electro nu sous son tablier, c’est le Père Dodudaboum. Je peux même entendre des compositions lumineuses et riches qui mélangent pop californienne ("Attila"), rock d’outre Manche ("Easy Take"), folk et psychédélisme. Mais surtout j’y entends une vraie ambiance créée de toute pièce à partir des différents univers des membres qui composent cette fanfare de joyeux et inspirés allumés. Une harmonie musicale tant au niveau vocale que instrumentale. Ah oui pardon docteur, j’oubliais de vous préciser que le nom de cette chorale est Crane Angels. »

Le docteur retire ses lunettes, acquiesce de la tête et me donne son verdict : « Monsieur Muffin Man, vous êtes atteint du syndrome du Sylphide de Brighton ! »

Extrait : The World