La naïveté est loin d’être un défaut lorsque qu’elle est
mise en musique par Love Handles. A la veille de la fin du monde, qui semble
avoir déjà commencé par le déclin d’une société qui a trop abusé du capitalisme,
il fait bon de se réfugier dans les chansons de cette jeune et fraîche
formation bordelaise.
Enregistré avec l’aide de Stéphane Gillet (The Best American Band !, Robert & Mitchum et producteur entre autre de All Cannibals),
Cosmopolitan Distrust est leur deuxième EP. Marquée par les tremolos, la
guitare nous renvoie avec nostalgie vers les glorieuses sixties tandis que la
reverb nous enveloppe dans une ambiance vaporeuse effaçant les images du
présent. Les quatre garçons nous donne leur vision de l’insouciance, le regard
de doux rêveurs qui ont encore des yeux d’enfants. Ils m’ont convaincu de
fermer les yeux et d’être un peu plus songeur. J’imagine alors un monde où
le catalogue Sarah Records serait encore actif, la twee pop résonnerait à tous
les coins de rue, le spleen se marierait au romantisme et on aurait de l’amour
plein les mains à donner aux autres.
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