Le mécanisme semble enrayé, les rouages du temps paraissent
bloqués. Depuis trois semaines, nous sommes censés être dans la saison du
printemps alors qu’il pleut et vente comme en plein automne. Heureusement il y
a Yalloh pour adoucir cette mauvaise météo et je pense que son premier disque aura pour
effet de faire fuir tous ces nuages malvenus.
Il y a dans cet album tous les ingrédients d’une jolie
période durant laquelle on aime flâner dehors : une voix chaude comme
les premiers rayons du soleil, une musique fraîche comme une brise qui interdit
les bras nus, des compositions douces et fragiles comme les premiers bourgeons
que l’on voit apparaître dans les champs, les arbres ou le bord des routes. Il
y a dans son approche de la légèreté et de la finesse comme dans le carré de
soie que l’on peut voir autour du cou des jeunes filles qui savent qu’en avril
il ne faut pas se découvrir d’un fil.
Les chansons de ce jeune garçon sont un mélange de pop
mélancolique et de folk classieux qui me font penser à Beck période Sea Change ("Chasing the Monsters"), Syd Matters ("Abcity") et même Tom Yorke ("Abcity#2"). Le tout est composé avec beaucoup de sensibilité, des mélodies à fleur
de peau. Ça sent le vécu, à travers des voyages, les événements de la vie comme
l’histoire qu’il raconte tout au long de ces onze chansons, celle d’un homme
qui quitte sa ville.
Alors si vous aussi vous voulez sortir de la zone urbaine et
vous offrir un espace de liberté ressemblant à un champs de fleurs sauvages, parcourez Abcity.
Extrait : Nothing at All
J'étais passé à côté. Merci du rappel. Un album qui va squatter mes oreilles pendant un long moment.
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