jeudi 8 juillet 2010

Frank Zappa - Chapitre 3

Cela fait un moment que je ne vous ai pas parlé de l’ami Frank. Voici donc un nouveau chapitre qui concerne la deuxième année de cette relation fusionnelle.

Le bac en poche et comme tout étudiant désespéré ne sachant pas quoi faire de son avenir j’ai décidé de m’aventurer à la faculté. Mais j’ai très vite changé d’orientation à partir du moment où le maître de l’amphithéâtre a annoncé qu’il n’était pas obligatoire de suivre les cours. Ma voie était donc toute tracée, j’ai choisi la FNAC et non la fac. Oui je sais le jeu de mot est facile mais c’est tellement vrai. J’y ai passé mes plus belles journées d’étudiants, à l’époque où elle se trouvait à St Christoly. Le plafond était bas, la luminosité faible et cela réveillait en moi mon coté claustrophobe. Mais cela ne m’empêchait pas d’y retourner quotidiennement. Mon seul objectif était le bac à cd de Zappa, facile à repérer en plus, c’est pratiquement le dernier. C’était la belle époque des bornes d’écoute « humaines », où vous pouviez demander à une hôtesse l’écoute d’un disque. Cela m’a permis de me fidéliser l’une d’entre elle et c’était un bon plan car je me faisais remballer les cd afin de les échanger après les avoir préalablement enregistrés sur les fameuses cassettes UX dont je vous parlais précédemment. Ma présence quotidienne dans le magasin me valut même le surnom de Frank ! Quel honneur !

Bref, revenons à la musique de ce dernier car à cette époque où les études supérieures m’avaient fait mûrir (je vous entends déjà rire), j’avais aussi évolué vers une autre écoute de Frank Zappa, celle du musicien pur, du guitar hero qu’il est. Je me suis donc passé pendant des heures les solos indéchiffrables des albums Guitar et Shut up ‘n play yer guitar. J’étais convaincu que cet homme était le meilleur guitariste de tous les temps du moins c’était le plus prolifique et le plus fou dans sa démarche. Imaginez donc des kilomètres de notes remplissant un cd, je trouve ça dément. A cette époque j’ai aussi voulu m’attaquer au flanc le plus abrupt de la montagne en écoutant les compositions contemporaines mais c’était trop pour moi, j’en suis donc resté aux productions des années 70, au jazz rock et aux envolées guitaristiques.

La faculté a aussi été une période où une chanson de Zappa correspondait à un moment, un rituel. Il y avait une chanson pour manger, une chanson pour s’endormir et alors surtout une chanson pour aller aux examens. Celle-ci me mettait le feu, toujours la même, un hymne pour moi, c’est celle que je vous propose en extrait « Son of Orange County ».

Enfin pour conclure ce chapitre sur la faculté, du moins sur ma première année, je dirais que les seuls moments où j’ai mis les pieds dans un amphithéâtre c’était pour y laisser mon empreinte et celle de Frank sur ces tablettes impraticables de 20 cm de large en y dessinant sa caricature comme celle que je vous propose en photo (excusez d'avance mon piètre dessin) !





3 commentaires:

  1. Je me doutais bien qu'il ne fallait pas acheter ces cds à emballage bizzaroïdes à la Fnac....bravo beau récit tout de même.

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  2. Tu me vois venir : est-ce qu'il y a une chanson pour faire caca ?

    Pardon

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  3. Ce que je trouve drôle c'est que tu as les mêmes initiales que lui ! Belle histoire en tous cas.
    MD

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