Et oui encore du Sufjan Stevens. Mais vous n’avez pas compris que j’en étais fou ? Bon plus sérieusement, l’année 2010 a été une année Sufjan Stevens. Un peu comme chaque année où l’américain sort un disque car il est dorénavant une valeur sûre et surtout un artiste (délicieusement) prolifique. Il fait partie des musiciens que l’on attend.L’année écoulée a été marquée par la parution de deux productions signées par le michigan. Il est vrai que je m’y prends à l’envers et j’ai commencé par parler du second disque dans un précédent billet mais il n’est jamais trop tard. Si The Age of Adz a surpris par ses orientations electro, All Delighted People est beaucoup plus conventionnel : une voix claire et non trafiquée, des chœurs à volonté, … Les mélodies sont belles et lyriques dans la lignée de ses premières productions, absolument pas décousues. Ses chansons sont orchestrées et arrangées de manière élégante et prouvent une fois de plus ses qualités d’écriture. Et en plus de cela il y a aussi la quantité car All Delighted People s’apparente plus à un album déguisé en EP avec environ 50 minutes de musiques et des chansons riches et étoffées. On est surpris par les sonorités parfois seventies de certaines mélodies comme le premier titre du même nom que cet EP ou le dernier morceau marathonien (plus de 17 minutes) intitulé "Djohariah" et son long solo de guitare.
Décidément Sufjan Stevens est étonnant dans ses conceptions d’albums, dans ses choix artistiques. En une année il aura proposé à son public deux albums opposés qui font de lui le Docteur Jekyll et Mister Hyde du songwriting. Reste à savoir si Sufjan souhaite vraiment s’orienter vers de nouvelles sonorités comme celle de The Age Of Adz ou était-ce juste une tentative de placer deux productions différentes dans les tops des disques de 2010.
Extrait : Arnika
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